Vous avez constaté une poudre blanchâtre sur vos murs ? Voici les méthodes efficaces pour vous débarrasser du salpêtre, véritable ennemi pour votre maison, et les solutions de prévention.
Salpêtre sur les murs : comment s’en débarrasser ?
Qu’est-ce que le salpêtre ?
Le salpêtre, poudre blanchâtre que l’on rencontre sur les murs, est la résultante du contact entre l’air libre et les sels contenus dans l’eau. L’eau (souvent souterraine) s’infiltre dans les parois verticales d’un bâtiment. Lorsque le mur, au contact de l’air, commence à sécher, la cristallisation des sels minéraux que l’eau contient laisse des traces, notamment de nitrate de potassium, cette fameuse poudre que l’on appelle salpêtre ou « sel de pierres ». Le cumul de l’humidité, de bactéries et d’une température comprise entre 10 et 15 °C favorise sa formation.
Comment détecter la présence de salpêtre sur les murs ?
Le salpêtre est reconnaissable à sa couleur blanchâtre, et aux dégâts qu’il cause sur les cloisons.
- Tâches et auréoles de couleur blanche, avec dépôt de matière cristallisée (sels).
- Apparition de matière friable sur vos murs, et ce, quelle que soit la matière de vos cloisons, plâtre, béton, ciment ou brique.
- Fissures plus ou moins larges (capillarités).
- Décollement de la surface externe, l’enduit, la peinture ou la tapisserie.
Les dangers du salpêtre
Le salpêtre, l’ennemi de votre maison
Pour votre intérieur, le salpêtre est doublement néfaste. S’il atteint vos murs, il détériore aussi leur décoration et le mobilier. Voici les principaux dégâts supplémentaires que le salpêtre peut engendrer :
- Les meubles en bois particulièrement peuvent aussi être touchés et commencer à pourrir s’ils sont en contact avec le salpêtre.
- Si, visuellement, sur vos cloisons, seule la partie superficielle se détecte, il n’empêche que le salpêtre attaque les parties internes en détériorant aussi les matériaux qui constituent vos cloisons.
À plus long terme, cela diminue la valeur immobilière de votre bien.
Pour la santé aussi, le salpêtre est néfaste.
La présence de salpêtre sur vos murs peut avoir des incidences sanitaires, à savoir :
- Yeux irrités, rhinite et toux.
- Problèmes d’équilibre, de vertiges, voire de céphalées.
- Irritations cutanées comme l’urticaire ou encore l’eczéma dues spécifiquement à l’association de nitrate de potassium et de moisissures.
- Indigestion et troubles du transit si vous en avalez. On pense particulièrement aux enfants qui marchent à quatre pattes et mettent leurs doigts à la bouche.
- Soucis cardiaques et respiratoires, à ne pas négliger pour les personnes asthmatiques.
C’est, finalement, l’humidité présente dans l’environnement qui pose problème pour la santé des résidents.
De même, cet environnement favorise l’apparition d’acariens, et la prolifération de moisissures et autres champignons dont les conséquences sur la santé ne sont pas anodines, notamment au niveau des allergies.
Quelles sont les différences entre salpêtre et moisissure ?
Ces deux phénomènes apparaissent en présence d’un taux d’humidité supérieur à 65 %. Pourtant, ce n’est pas la même chose et les traitements pour lutter contre diffèrent eux aussi.
La moisissure est formée par de nombreux champignons microscopiques, ce sont alors des tâches de différentes couleurs (brun, vert, noir, gris) qui se forment. Alors que le salpêtre est blanchâtre ou gris.
Les moisissures renferment des éléments fongiques, mais attirent aussi des acariens.
Les moisissures apparaissent partout et surtout en hauteur alors que le salpêtre se voit plutôt en bas. Comme il est créé par des infiltrations d’eau venant du sol, le salpêtre ne dépasse généralement pas 1,5 m de haut.
Les moisissures dégagent une odeur nauséabonde plus forte que celle du salpêtre.
Apparition du salpêtre : quelles sont les causes possibles ?
Ventilation défaillante
Ce phénomène se retrouve le plus souvent dans les pièces dites d’eau (salles de bain, cuisine) qui ne sont pas suffisamment aérées et n’évacuent pas suffisamment l’humidité contenue dans l’air.
Fondations
Il est judicieux de vérifier si les fondations du bâtiment ne sont pas en contact avec l’eau souterraine ou si leur imperméabilisation est suffisante.
Problème de remontée capillaire (cumul d’un sol humide et d’une paroi poreuse)
La remontée capillaire est un phénomène naturel, au sens physique du terme. Elle n’est pas due à une aspiration de l’eau par les murs, comme on pourrait le penser. L’eau souterraine en coulant génère un potentiel électrique. Le champ magnétique terrestre, pour sa part, devient électromagnétique lorsqu’il rencontre ces lignes électriques. C’est alors lui qui véhicule les molécules d’eau dans les murs des bâtiments.
Causes ponctuelles
Toutes sortes d’accidents peuvent aussi engendrer des infiltrations d’eau et une apparition de salpêtre. On pense notamment à :
- Des joints qui s’usent.
- Des inondations.
- Des fuites ou autres problèmes de canalisations.
- Des gouttières bouchées qui engendrent des infiltrations d’eau par le toit.
Conséquences
Outre l’esthétique, la présence de salpêtre augmente la consommation de chauffage
Comment se débarrasser du salpêtre ?
Avant tout, miser sur la prévention
Tout d’abord, il est conseillé de surveiller le taux d’humidité de son habitation. Cette mission peut être confiée à un professionnel qui utilisera les outils adéquats à la prise des mesures témoins.
Si les résultats hygrométriques confirment les soupçons, il convient d’utiliser des sécheurs d’air pour pallier le problème, mais résoudre les raisons initiales de cette présence d’eau reste nécessaire.
Maintenant que l’on sait que l’eau, et l’humidité en général, sont les raisons de présence de salpêtre, il convient de :
- Lutter contre toutes les sources d’humidité dans la maison.
- Drainer le terrain en posant un système performant, qui déroute l’eau des fondations et des murs de la maison.
Quand la présence de salpêtre est avérée
- Frotter les murs avec une brosse adaptée de type chiendent, en dépassant largement la surface apparente. Il est même conseillé de poncer. Puis laver les murs à l’eau chaude et au savon de Marseille. On préconise aussi l’eau de javel.
- Utiliser des sécheurs d’air.
- Des appareils électromagnétiques agissent sur les molécules d’eau présentes dans la cloison pour les faire redescendre par gravité. Ces appareils s’accrochent en haut du mur.
- Poser des revêtements spéciaux sur les cloisons de type enduit ou peinture anti-humidité, ou un hydrofuge de surface (par temps sec).
- Faire appel à un professionnel, expert et spécialiste de l’humidité. Il commencera par vous fournir un diagnostic en vérifiant notamment le pourcentage d’humidité, la température, les points de rosée, etc. Puis, il vous proposera des actions correctives, pour un traitement de fond définitif, approprié à votre logement.